Primavera Sound 07 - Dijous
C’est non sans une certaine émotion que j’écris ce billet. La tête encore abasourdie par les rifts de guitares ravageurs de Corgan et de ses Smashing Pumpkins. Cela faisait près de 10ans et les années lycée que j’attendais ça et j’en viens à me dire que ça valait vraiment le coup de patienter. 23h/Parc du Forum/Barcelona - le groupe reformé autour de Billy Corgan et Jimmy Chamberlin débarque sur scène. Pendant 1h45, ils démontrent que loin de s’attaquer à une tournée “revival”, ils sont bien de retour! Le concert livré est un mélange détonant de l’album à paraître - Zeitgest - et des classiques: Today, Zero, Tonight, I am One, 1979, Bullet With Butterfly Wings, etc.
Je m’étais bien évidemment débrouillé pour faire partie des premiers rangs et ainsi revivre, ou prolonger, mon adolescence. J’ai donc sauté, chanté, hurlé. Sauf que cette fois-ci je n’étais ni sur mon lit, ni devant le miroir, et que surtout je n’étais pas seul. Après 1h de folie furieuse, 3kg perdus, une converse au bord de la rupture, j’ai pris un peu de recul en allant me poser un peu plus loin pour apprécier la fin du concert.
Plus tôt dans l’après-midi Herman Düne avait ouvert le festival devant un public trop peu nombreux. Leur rock-folk aurait mérité une programmation plus tardive ou une scène plus intime. Le trio décontracté - au point que j’ai pu échanger quelques mots avec le batteur du groupe qui se promenait dans les allées du festival quelques heures plus tard - sera de passage cet été en France, avec notamment une date au Cabaret Sauvage (salle beaucoup plus à la mesure de leur talent).
Les White Stripes ont quand à eux été une nouvelle fois à la hauteur de leur réputation. La très jolie Meg tape toujours aussi fort sur sa batterie et son frangin est chaque fois plus puissant. Un son bien sale et gras comme eux seuls savent le faire. Pour finir, un massacre de Seven Nation Army, comme un pied-de-nez à tous ceux venus uniquement pour cette chanson…j’adore ça.
Ma journée, ou plutôt ma nuit, s’est terminé dans les allées, de scène en scène où les Djs - Justice, Girl Talk, notamment - se relayaient pour emmener les festivaliers jusqu’au petit matin.